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Endurcissement Des blés européens mal préparés pour résister au gel

L’automne 2020 a été le plus chaud enregistré par la Commission européenne dans la plupart des régions agricoles de l’Europe de l’Est et du Nord. Cela ralentit le phénomène de l’endurcissement du blé qui rend la culture tolérante au gel.

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« L’endurcissement est le processus physiologique par lequel les céréales d’hiver acquièrent une tolérance aux basses températures pour résister aux conditions de gel qui se produisent pendant la période de dormance hivernale », rappelle la Commission européenne dans son bulletin Mars publié le 14 décembre 2020.

 

« La plupart des pays de l’Europe ayant connu des conditions plus chaudes que d’habitude du 1er novembre au 8 décembre, l’accroissement de la tolérance au gel du blé est retardé, poursuit-elle. Et reste faible dans de grandes parties du centre, du sud-est, de l’ouest et du sud de l’Europe. »

Des situations hétérogènes en Europe

Les zones où les semis ont été retardés par des pluies abondantes depuis le début du mois d’octobre (Tchéquie orientale, Slovaquie, Hongrie, Bulgarie et Roumanie) y sont particulièrement vulnérables.

 

La Commission s’attend à des dégâts de gel mineurs à modérés dans le nord de la Roumanie et dans la région de la Volga, en Russie, en raison d’une tolérance insuffisante au gel des cultures alors que des températures inférieures à 20°C ont été enregistrées.

 

Les conditions météorologiques plus froides que d’habitude à la fin de novembre et au début de décembre ont cependant contribué à une tolérance accrue au gel dans le sud de l’Allemagne, en République tchèque, en Slovaquie, en Autriche, en Slovénie et en Hongrie ; néanmoins, le blé dans ces régions n’est encore que légèrement endurci.

 

« Selon les prévisions météorologiques à court terme, la tolérance au gel augmentera en Russie, à l’exception de certaines régions de la Volga, où le blé d’hiver restera légèrement endurci, voire non endurci. »

 

« La tolérance au gel devrait également augmenter en Ukraine, en Biélorussie, dans les pays baltes et dans l’est de la Pologne. En raison des prévisions plus chaudes que d’habitude, une perte de tolérance au gel pourrait se produire en Hongrie et en Slovaquie. Aucun changement significatif n’est prévu pour le reste de l’Europe », indique le bulletin Mars.

Des précipitations attendues dans le sud de la France

Selon la Commission, des conditions sèches, avec moins de 5 mm de précipitations accumulées, sont attendues dans de grandes parties de l’Europe centrale orientale, tandis que des conditions humides, avec des précipitations accumulées allant de 40 mm à 60 mm (localement plus élevées), sont prévues dans de vastes zones des péninsules Ibérique et italienne, dans le sud de la France, au Royaume-Uni et en Irlande, en Norvège, en Grèce et en Turquie.

 

« Les précipitations totales de 10 mm à 40 mm sont prévues dans d’autres parties de l’Europe. Les prévisions météorologiques à long terme pour décembre, janvier et février indiquent que des conditions plus chaudes que d’habitude se produiront probablement dans la majeure partie de l’Europe orientale et septentrionale, ainsi que dans la région méditerranéenne », conclut la Commission.

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